Amiga 1000 et Sidecar PC-XT

Mon premier ordinateur personnel

Dans les années 1987, je faisais l'acquisition de mon tout premier micro-ordinateur. Las de demander le prêt d'un micro au club informatique du quartier et après avoir consulté mes parents, je décidais de casser la tirelire pour acheter un AMIGA de COMMODORE. Depuis plusieurs mois, j'envisageais de faire cette démarche et je lorgnais depuis longtemps sur une machine incroyable, très en avance sur son temps - mais aussi très onéreuse à l'époque : l'AMIGA 1000.

Amiga 1000

En faisant les petites annonces sur le quotidien régional, je trouvais quelqu'un qui se séparait de son COMMODRE AMIGA 1000, d'un COMMODORE A1060 Sidecar PC XT 8088 et d'une logithèque très conséquente. Le prix était de 6500 frs. Autant dire que les économies allaient en prendre un coup mais je trouvais que cette annonce était une belle affaire au vue du lot qui était proposé - tout en sachant que ce type de vente n'était pas courante même fin des années 80.

Le rêve abouti

Certes, le prix était élevé presque rédhibitoire mais parfois la raison n'a plus sa place, seul le coeur parle. Pour moi, à l'époque, l'idée d'avoir un AMIGA 1000 était motivée par ma passion pour le dessin, la musique, le graphisme sur ordinateur, la programmation informatique et naturellement le jeu vidéo. Avec une machine tout en un et un accès au monde IBM PC professionnel, le prix était tout à fait raisonnable. Après une courte réflexion, je décidais donc de taper dans les économies de mon livret d'épargne avec l'accord de mes parents plus ou moins emballés.

AMIGA 1000

Chèque en main, un soir de semaine, nous allions voir l'ordinateur chez le vendeur, au centre ville de Tours. En plus d'être un passionné d'informatique, le prénommé Bruno était un grand collectionneur de Vinyl et Compact Disc. J'apprendrai plus tard qu'il était certainement le plus grand collectionneur en France de Vinyl. Bref, après avoir vu l'état de la machine et l'étendu du lot, nous faisions affaire. Autant dire que durant le retour à la maison, un sentiment de bonheur m'emplissait l'esprit et j'avoue, aussi, une certaine fierté. Difficile de dormir et d'aller en cours le lendemain après cette soirée mémorable.

L'AMIGA 1000 trône sur mon bureau

Le lendemain soir, j'avais enfin le temps de m'investir dans l'installation de l'AMIGA et la découverte de tous les logiciels et autres jeux à ma disposition - une bonne centaine. Je retrouvais aussi l'environnement de travail dédié au PC avec le Sidecar AMIGA.

L'AMIGA 1000 et son SideCar

L'AMIGA OS au travers du Workbench, permettait de faire tourner dans des fenêtres à part, le DOS IBM en même temps que les logiciels AMIGA . On parlait bien de multitâche préemptif pour l'environnement AMIGA OS. L'AMIGA et le Sidecar était bien deux machines distinctes connectées l'une à l'autre par le bus d'échange (AMIGA 1000 Expansion Bus connector) permettant au Workbench d'interagir sur les deux machines au sein d'une seule interface. Un truc de dingue. Du vrai multitâche hardware.

AMIGA 1000

Nostalgie

Que de souvenirs avec cette machine. A l'époque, j'avoue être devenu un geek, enfermé des weekend entiers pour jouer, programmer et découvrir la micro-informatique sous toutes ses formes. Je ne me rappelle pas avoir était un grand gamer sur cette bécane, mais je me souviens avoir passer plus de temps sur Deluxe Paint, Deluxe Music Construction Set et bizarrement aussi sur le Sidecar PC.

Amiga 1000

Entre les études, les stages et les sorties, je commençais à me sociabiliser avec des groupes de développeurs ATARI et AMIGA. J'avais le pseudo "SpaceBubbles" au sein d'une petit groupe de geek du nom de "Septentrion". Ce petite groupe de passionnés se consacrait au développement de démos AMIGA - vous savez ces petits logiciels qui précédaient les jeux piratés - afin de montrer les performances de la machine mais aussi les compétences des développeurs. Je rappelle que les développements étaient réalisés en Assembler ou en C.



Au passage, le piratage de logiciels était un sport - ouvert et très organisé... et oui, c'était une certaine forme de liberté qui n'a pas empêchée les grandes sociétés informatiques de prospérer ! Quelle époque formidable.

J'ai aussi passé beaucoup de temps avec des gens bien implantés dans le milieu professionnel de l'informatique, souvent très proche de COMMODORE. J'ai travaillé avec Michel Boudon, fondateur de KIMATEK, personne de grand talent qui croyait au potentiel de cette machine. Durant mes stages, j'ai pu utiliser des caméras Tri-tube SONY pour digitaliser photos et gravures sur AMIGA. L'idée était de créer des dossiers pour vulgariser la numérisation haute définition auprès de prospects de la société KIMATEK. Quelques temps après, il fabriquait - avec une équipe de passionnés - un GENLOCK vidéo, solution logiciel et hardware, pour permettre l'incrustation broadcast en régie TV (utilisé dans l'émission "Coucou c'est nous"). Avec le temps, KIMATEK était aussi devenu un magasin de micro-informatique dans lequel j'ai travaillé en tant que job étudiant durant de nombreux mois. Une aubaine...

Séparation

L'AMIGA était devenu un compagnon de tous les jours. Mes études s'orientaient définitivement vers l'informatique pure et dure. Avec le temps, j'abandonnais progressivement le graphisme pour me tourner vers les systèmes informatiques et le développement. Et puis rapidement, une machine attira mon attention : Le Macintosh d'APPLE. Je craquais pour un Mac Classic II.
Je décidais de vendre mon AMIGA 1000, son Sidecar, son lecteur de disquette externe et les 200 logiciels accumulés au fil du temps.

Amiga 1000

C'est toujours difficile de se séparer de son premier ordinateur. Mais il faut faire des choix dans la vie, surtout quand on a pas trop d'argent. C'est un ami proche qui me le racheta... et il l'a toujours en 2022. Seul le moniteur a lâché mais l'UC et le reste du matériel semble toujours en état de fonctionnement. Alors parler de l'AMIGA 1000, je peux le faire durant des heures... surtout lorsque l'on retrouve de vieilles photos Kodak (désolé pour la qualité).

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