La modeste SparcStation SUN IPC

Entrée de gamme SUN Sparc

Son nom de code était Phoenix. Fabriquée en 1991 par SUN Computers, la SparcStation IPC était une machine d’entrée de gamme fiable, polyvalente avec d’innombrables qualités. Aujourd’hui, c’est une vraie machine vintage à collectionner.

Mon inséparable SparcStation SUN IPC

Durant près de 5 ans, elle fut un vrai compagnon de travail pour mes installations SUN OS et SOLARIS. Elle m’a permis de me former à UNIX et d’explorer des systèmes d’exploitation tels que NetBSD 1, SUN OS 4 ou SOLARIS 2.

La station SUN IPC était une machine 32bits très compacte dans la famille des ordinateurs SPARC. Son châssis de type lunchbox inclut un seul processeur SPARC4 (sun4c) à 25Mhz de type Fujitsu MB86901A ou LSI L64801. Autant dire que ce n’était pas une fusée mais pour autant, à l’époque c’était très largement suffisant comme poste de travail UNIX.



Spécifications techniques de la SUN SparcStation IPC

Cette machine est équipée de 12 slots SIMM permettant d’aller jusqu’à 48Mo de RAM maximum (modules de 1Mo ou 4Mo) et de 2 slots d’extension SBus. L’IPC accueille d’origine un seul disque Fast-SCSI de 200Mo au format 3.5″. Elle intègre un lecteur de disquette 1.44mo 3.5″ optionnel. Le lecteur CDRom est aussi optionnel et se présente dans un boitier externe SCSI.



On pourra aussi rajouter de l’espace disque en utilisant une baie externe ou unité PackDisks pouvant accueillir jusqu’à 4 disques 3.5″ chaînés en Fast-SCSI. La station dispose de 2 ports Série, d’une interface Fast-SCSI SE, d’un port AUI 15pins pour 1 adaptateur Ethernet 10/100BaseT, des ports MiniDin pour le clavier et la souris et d’un port vidéo DB13W3 SUN.



Rapide inventaire de ma station SUN IPC

Ma station IPC était équipée de 12Mo de RAM et d’une carte vidéo SUN supplémentaire au format SBus. Je disposais aussi d’une unité « PackDisks » SUN avec 4 disques de 2,1Go et les accessoires clavier et souris estampillés SUN Computers ; tout cela en parfait état esthétique et de fonctionnement.

Son ouverture est facile permettant un accès rapide pour sa maintenance. L’UC s’ouvre en deux parties : la première partie – la base – est réservée à la carte mère et la seconde partie – le haut – à l’alimentation, au lecteur de disquette et au disque dur interne. Remarquez ici, la carte mère de la station IPC avec ses 12mo de RAM et la carte vidéo SBus supplémentaire ; un slot SBus reste disponible.



Ici, l’alimentation de 65watts, le lecteur de disquette et un disque dur SCSI Seagate de 2,1Go.



Le disque principal d’origine de 200Mo fût changé par mes soins et remplacé par un disque dur Seagate de 2,1Go. La machine – installée sous SUN OS 4.1.3_U1 – était très confortable à l’utilisation. La fiabilité de ces machines était indéniable.

Observez l’arrière de l’IPC avec le port Ethernet AUI, le port Fast-SCSI, les deux ports mini-din Série… Remarquez aussi, le petit ventilateur de l’alimentation qui était peu bruyant.

Sparc IPC

Observez, le port vidéo DB13W3 interne, les deux ports mini-din du clavier/souris, le port supplémentaire DB13W3 de la carte additionnelle. Vous remarquez l’entrée de l’alimentation ainsi que le retour électrique pour y brancher un écran.

Sparc IPC

Tous les périphériques SUN sont généralement bien fabriqués et de grande qualité. Observez le PackDisks SUN, respectant le format lunchbox des UC ; notez l’étiquette indiquant les positions Targets SCSI ou IDs. En effet, je vous rappelle que le bus SCSI type 1 impose d’identifier par un numéro unique, la position de chaque disque qui est chainé au bus SCSI et cela sur chaque périphérique. Le PackDisks permettait d’avoir des ID par défaut, simplifiant l’installation. L’unité de disque était cependant assez bruyante car les disques étaient eux-même bruyants. Du vintage quoi !

Sparc IPC


La NVRAM des stations SUN SparcStation… un bios très évolué.

Toutes les stations SPARC étaient pourvues d’une NVRam – sorte de BIOS – qui permettait de configurer matériellement la machine. Il suffisait de presser les touches STOP+A au démarrage pour faire apparaitre le prompt ok de la NVRam.

La NVRam permettait aussi les diagnostics matériels et de le contrôle du bon fonctionnement de l’ordinateur à l’aide de commandes précises. Exemple : La commande banner fait apparaitre les caractéristiques de la station. La commande probe-scsi scanne et fait apparaitre les périphériques SCSI sur le bus principal. La commande boot démarre la station.

Sparc IPC

SUN OS 4 reste le système d’exploitation idéal pour la SparcStation IPC

SUN OS 4 en action : La commande df -k liste les partitions du disque interne. SUN OS 4 est le système d’exploitation idéal pour ce type de machine ; NetBSD 1 (32bits) est parfait pour ce type machine et se révèle plus rapide que SUN OS 4. SOLARIS 2 est plus long à l’installation que SUN OS mais fonctionne parfaitement. Evitez LINUX qui est pourtant disponible pour cette architecture car les performances ne seront pas au rendez-vous…



Notez quelques remarques importantes : La NVRam est alimentée par une pile. L’état de santé de cette pile interne est à surveiller car si elle arrive à son terme, elle peut assurément bloquer le démarrage de la station. Autre chose importante, les lecteurs CDRom SCSI doivent absolument lire des blocs de 512 octets, dans le cas contraire, vous risquez de ne pas pouvoir lire les CD. Par conséquence, veillez à bien choisir le lecteur CDRom si vous ne disposez pas de lecteur externe de marque SUN. Je rappelle que le CDRom est important si vous souhaitez installer le serveur from scratch.

Conclusion

Pour conclure cette rapide découverte, les SUN SparcStations IPC sont de vraies machines vintage 32bits pas forcément faciles à apprivoiser mais très attachantes. On peut encore facilement en trouver sur le marché de l’occasion à partir de 50€ et jusqu’à 150€ selon la configuration.

Dans un autre article, je présenterais une autre SparcStation 32bits mais plus véloce : la SparcStation LX.









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