SUN Fire v100 et v120, des serveurs tout simplement

Serveurs Sparc 1U

Courant de l’année 2004, j’étais en charge d’un projet pour mettre en œuvre un serveur Web sous SOLARIS 8. Le projet imposait un budget réduit avec des exigences techniques précises : disposer d’un serveur SUN 1U, simple à mettre en service, performant, compact et peu coûteux. Les séries des SUN Fire V100 et V120 seraient retenues pour ce projet.

SUN Fire v100 et v120, des serveurs Sparc simplement

Je contactais mon broker informatique pour acquérir deux machines afin de réaliser mon étude de cas et par chance, il venait d’intégrer en stock, un lot de serveurs SUN pouvant répondre à mes besoins. Son client se séparait de serveurs SUN Fire V100 et V120 de spare, machines toutes neuves encore en carton. Rapidement, j’en faisais l’acquisition pour réaliser mes tests.

Spécifications techniques des serveurs 1U SUN Fire V100 et V120

Ces petits serveurs 1U sont très compacts et faciles à mettre en oeuvre. Destinés aux salles informatiques, les SUN Fire V100/V120 sont équipés d’un processeur unique 64bits UltraSparc IIi de 550Mhz ou de 650Mhz avec un cache de niveau 2 de 512Ko. Ils ont tous les deux, le module de gestion LOM (Light Out Management), couplé avec un lecteur de carte de configuration système (SCC). Les machines disposent de 2 interfaces Ethernet avec des ports RJ45 10/100BaseT ainsi que 2 ports USB et 2 ports Série. L’alimentation consomme 81 watts pour le V100 et 98 watts pour le V120… pas franchement écologique pour de si petits serveurs.



Ici, le SUN Fire V100 vu de l’arrière. C’est bien un serveur 1U d’entrée de gamme ; il ne dispose pas de port SCSI d’extension. On remarque le slot d’entrée de la carte SCC est sertie.



Le SUN Fire V100 est livré avec un ou deux disques IDE de 40Go à 7200rpm. La machine dispose d’un lecteur CDRom IDE slim en standard. Le serveur avec ses 4 slots DIMM peut atteindre jusqu’à 2Go de RAM maximum (PC133 ECC) avec des modules de 128Mo, 256Mo ou 512Mo.



Ici la carte mère du SUN Fire V100 avec son disque dur Seagate IDE de 40Go. On note un emplacement libre pour le second disque avec la nappe IDE et le câble d’alimentation.



Ici, le CPU UltraSparc IIi de 550 Mhz avec une barrette mémoire de 256Mo.



La fameuse carte de configuration système SCC qu’il ne faut surtout pas perdre sinon plus de démarrage possible.



Le SUN Fire V120 dispose quant à lui d’une interface UltraSCSI-3 10Krpm avec un ou deux disques 36Go hotplug et d’un lecteur DVDRom en option. La notion de disques HotPlug sur cette machine est un peu tirée par les cheveux, puisque les volumes sont difficilement accessibles sans avoir à retirer la facade. Le serveur avec ses 4 slots DIMM peut atteindre jusqu’à 4Go de RAM maximum (PC133 ECC) avec des modules de 256Mo ou 512Mo. On trouve à l’arrière de la V120 un port d’extension UltraSCSI que l’on a pas sur la V100.




Ici, le SUN Fire V120 vu de l’arrière. On note le port UltraSCSI-3 d’extension 68pins. Notez aussi que le serveur SUN Fire V120 est très proche du modèle NETRA 120.



Le système SOLARIS 8 était livré en standard mais la machine pouvait faire tourner SOLARIS 9 sans aucun problème.

Déployer des serveurs SUN Fire V100 et V120

Ce genre de machine était recommandé pour mettre en œuvre des serveurs Web, de messagerie, des Firewall, des Proxy ou encore des LDAP. Durant deux mois, je réalisais mon étude de cas et finalisais rapidement un serveur Web sous SOLARIS 8 avec Apache, PHP et MySQL, incluant une méthode de reprise synchronisée en cas de crash avec la seconde machine. Effectivement, ces machines étaient faciles à mettre en œuvre, légères, pratiques mais un peu bruyantes tout de même. Ces serveurs restent de bonnes machines plutôt surprenantes en terme de performance avec SOLARIS 8 et surtout très bien fabriquées.

Les serveurs avec tous les accessoires ainsi que les Kits de fixation en rack 19″.



Dans le même temps, je réalisais la même installation sur un serveur IBM Xseries 330 (Pentium 3) avec SOLARIS 8 x86. Cette étude de cas me permis de comprendre que les performances étaient largement au rendez-vous avec une architecture UltraSPARC plutôt qu’une architecture Intel, dès lors qu’il y avait une forte charge sur les services logiciels. On constate rapidement que les installations de packages Apache, MySQL et PHP sont optimisés sous SOLARIS SPARC et exploitent pleinement les 64bits du système d’exploitation. Pourtant, la plateforme SOLARIS Intel (x86) était très prometteuse mais manquait d’optimisation pour atteindre les performances des processeurs UltraSPARC.

Ici, le serveur IBM XSeries 330 avec un Pentium III 800Mhz. Une très jolie machine qui peut encore en 2017, faire tourner un simple FreeBSD 9 ou 10… serveur vintage tout de même !!!




Finalement…

En conclusion, ces petits serveurs ont bien peu d’intérêt en tant que collectionneur à moins que vous soyez un grand fan de la marque SUN Computers. Dans l’absolu, ces petites machines peuvent encore avoir un intérêt si vous souhaitez découvrir SOLARIS 8 ou 9 dans de très bonnes conditions d’utilisation. Salle isolée et baie 19″ recommandées !

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